Le roman qui m’a le plus bouleversée

Une partie de nous dans ce que l’on écrit.

On dit qu’il y a toujours une partie de nous dans ce que l’on écrit. Pas forcément dans l’histoire. Ça peut aussi être dans les émotions ressenties, les mots choisis qui ont une résonance particulière, dans la fin que l’on donne au récit.

Si chacune de mes héroïnes et chacun de mes héros me font vivre mille sentiments en permanence, je ne saurais dire précisément ce qu’il y a de moi dans chacun de mes romans. C’est juste là entre les lignes et ça laisse une trace indélébile. En revanche, je peux vous dire avec exactitude lequel m’a le plus bouleversée…

Offrir une autre perspective à toutes les âmes qui sont confrontées au harcèlement.

Je le dis dans les premiers mots de l’introduction, l’histoire d’Addison n’est pas la mienne, mais j’ai dû faire appel à des souvenirs personnels parfois difficiles pour tracer son chemin. Et si mon enfer n’a pas été aussi terrible que le sien, le sien fera peut-être écho à celui de l’une ou l’un d’entre vous. Et c’est là, pour moi, toute la puissance de « Deux mondes en équilibre ». Offrir une autre perspective à toutes les âmes qui sont confrontées au harcèlement.

Noircir les pages blanches de mon écran de la vie d’Addison a été un moment particulier, parce qu’au travers de toute la résilience dont elle faisait preuve, je ne voyais que le message qu’elle avait à transmettre. Croire en demain parce qu’il est toute la liberté dont nous avons besoin pour survivre à ce que le présent nous impose. Rien n’est figé dans le temps, l’avenir est un champ des possibles précieux qui nous offre ce vent d’espérance d’être délivré de ce mal qui nous ronge.

Et s’il m’a tant bouleversée, c’est parce qu’il a été cathartique, particulièrement au moment des remerciements. J’ai compris énormément de choses sur moi, sur la puissance néfaste de ce que l’on banalisait à l’époque, sur mon système de défense, mes réactions, mes peurs, mes angoisses. Mais plus que tout, j’ai réalisé à quel point ceux qui m’avaient infligé ça m’avaient rendue plus forte, plus résistante, plus de résilience. Et si mon Nathan à moi n’est pas le fils d’une star hollywoodienne, il a aussi été (et l’est encore) les ailes dont j’avais besoin pour voler, le cœur dont j’avais besoin pour vivre, et tous mes lendemains de liberté à venir.

Écrire est la plus belle des armes pour apprendre à se connaître.