Depuis quand écris-tu ?
Quand ton premier roman est-il paru ?
Ma bulle éclate… Catherine de @sbfbookys (https://www.instagram.com/sbfbookys/) s’est prêtée au jeu des questions-réponses pour ce blog. Je vais tenter de répondre avec justesse et transparence. Au passage, son compte est une pépite pleine de bienveillance et de partages. Vous l’aurez compris… Allez y faire un tour et surtout, abonnez-vous !
« Il y a « écrire » dans sa tête des centaines d’histoires, mais les garder secrètes, là, quelque part comme une porte ouverte sur l’évasion. Et il y a écrire un texte, donner vie à ce qui nous vient, parce que c’est ce que nous sommes… »
Quand on me pose la question « depuis quand écris-tu ? », je ne sais jamais quoi répondre, parce que pour moi il y a écrire et écrire…
Il y a « écrire » dans sa tête des centaines d’histoires, mais les garder secrètes, là, quelque part comme une porte ouverte sur l’évasion. Et il y a écrire un texte, donner vie à ce qui nous vient, parce que c’est ce que nous sommes… Jouer avec les mots, les poser sur le papier et les laisser nous raconter l’imaginaire (ou la vérité, d’ailleurs).
Alors si je conjugue ces deux sens, je dirais que j’écris depuis toujours dans ma tête. M’endormir le soir en vivant des aventures, des rencontres, être une nouvelle personne ou celle que je ne serai jamais. Jusqu’au jour où, sans le réaliser vraiment, j’ai eu besoin de sortir physiquement ce qui me venait. Une manière de manier les mots pour panser les maux que l’on peut vivre pendant cette période trouble qu’est l’adolescence.
À l’époque, les textes sont une esquisse de poésie. Ça sonne juste à mon oreille, c’est intime, parfois en quelques vers, mais cela me suffit. Puis quand la vie reprend ses droits, que mon chemin s’éclaircit et se trace, ce besoin disparaît, mais les histoires, elles, sont toujours là, dans ma tête.
« C’est superficiel, spontané, imparfait, parfois maladroit dans les mots, la syntaxe, les tournures de phrase. Mais l’histoire est là… »
Et puis un jour, je lis une saga phénomène de romance contemporaine… « Cinquante Nuances de Grey » de E.L. James. Et là, c’est une révélation : ce qui se passait dans mon imagination et que je pensais dédié à des scénarios de cinéma pouvait en réalité être capturé entre les pages d’un livre. C’est devenu addictif et libérateur. Une manière de m’échapper de mon quotidien.
Je suis alors en congé parental, mon mari est en déplacement pour trois mois, les heures de soirées sont libres dès que les enfants dorment. J’ouvre mon ordinateur et Harper m’envahit. Feeling Évidence voit le jour. C’est superficiel, spontané, imparfait, parfois maladroit dans les mots, la syntaxe, les tournures de phrase. Mais l’histoire est là… Et plus j’écris, plus j’en ai besoin. Feeling Résilience arrive, le point final de Harper et Yann aussi. Mais je n’en parle à personne, ou presque. C’est mon secret, mon échappatoire.
Mais la vie s’en mêle. Un concours arrive par hasard à moi, et naît Au-delà de nos âmes jumelles. Contre toute attente, je termine dans les 20 premières, je suis conviée à Paris pour la remise des prix. Je n’irai jamais. Trop loin, pas de possibilité de me libérer. Et surtout, je suis conseillère des particuliers dans une banque, pas écrivaine. Ça me prendra des années pour comprendre que ce n’est pas une question de métier, mais une question de passion. Que ce n’est pas une question d’étiquette ou de parcours universitaire, mais une question d’être soi et de se faire confiance.
La machine est de nouveau en route. Je rouvre mon ordinateur, reprends Feeling, l’améliore et lui donne une nouvelle chance. Je le place entre les mains précieuses de mes proches. « Tu devrais le faire éditer ». Les mots résonnent fort, mais je sors d’un burn-out, je suis en période de changement, d’adaptation… J’hésite…Beaucoup… Puis, finalement, je me lance. Je cible une seule maison d’édition. 6 mois plus tard, un courriel. Un accord de principe… Je ne sais plus quoi faire, et surtout je ne mesure pas ce que cela peut signifier.
Mon instinct de protection prend le dessus (Deux mondes en équilibre ne sera pas là pour rien), je ne donne pas suite, mais me lance dans l’auto-édition. Je pourrai ainsi maîtriser et garder le contrôle. Apprendre ce monde nouveau, découvrir à mon rythme ce qui m’attend… Et surtout, rester discrète.
« À l’époque, je n’étais pas prête pour assumer cette nouvelle partie de moi. »
Après beaucoup de doutes, de remise en question, je comprendrai bien plus tard, qu’en fait, prendre cette décision était la bonne. À l’époque, je n’étais pas prête pour assumer cette nouvelle partie de moi. On dit toujours que tout se fait pour une raison, que tout se fait en temps et en heure. Ça n’a jamais été aussi vrai.
Nous sommes le 15 juillet 2017 et Feeling Évidence débarque sur Amazon en exclusivité grâce à la plateforme KDP. Le géant tant critiqué est un allié de force. Tout est simple, facile et pratique. Et surtout, il offre une porte ouverte sur le monde de l’édition à ceux qui en font le choix ou qui comme moi ont besoin de liberté. Les premiers avis débarquent, la machine se met en route. Je suis recluse chez moi avec des M&M’s en masse pour faire face aux critiques… Oui, ce que je publie est loin d’être parfait, il y a encore des fautes, des coquilles, mais je ne suis pas équipée pour la relecture, les corrections. Ça viendra avec le temps, mais je l’ai fait et je n’en reviens pas !
L’aventure va prendre de l’ampleur, les histoires s’enchaînent, la romance contemporaine sera mon univers. Écrire, c’est vous livrer un peu de moi entre chaque ligne, mais c’est avant tout raconter l’histoire de ces personnages qui viennent me chercher.
Émotive à l’état brut, me perdre dans les méandres de leur vie me fait grandir et voir le monde autrement.
Kirsten
©️Kirsten Morgan
Lien vers Feeling : https://kirstenmorganbook.com/feeling-lintegrale/
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