Être auteure, mais être aussi relectrice et correctrice.

1,Mai,2024

Être auteure, mais être aussi relectrice et correctrice. Aller plus loin que ma seule envie d’écrire.

Être auto-éditée, c’est être auteure, mais aussi relectrice et correctrice. C’est aller plus loin que ma seule envie d’écrire. SuperCharlotte est là pour corriger professionnellement, mais j’ai besoin de lui rendre quelque chose de propre, de net.

Un ordinateur, un téléphone, un carnet de notes et un stylo, peu importe. Tout commence systématiquement par une image qui me vient en tête et que je retranscris. Puis le décor, les émotions, les difficultés à surmonter, le cheminement. Ce que rencontrer l’autre va provoquer. Les lignes s’enchaînent, et un jour, le dernier mot.

Mais rien n’est terminé, ce n’est en réalité que le début, car pour que vous ayez entre les mains la meilleure version de l’histoire, j’ai besoin de temps et de recul.

Avec l’expérience, je parviens à poser une trame, mais je suis toujours incapable de faire un plan (c’est presque la kryptonite de mon inspiration).

À la première relecture, beaucoup de choses changent. Certains chapitres superflus, des scènes qui manquent de réalismes ou de profondeur, des paragraphes que j’ai adoré écrire, mais qui n’apportent rien, la chronologie, aussi. Elle est mon plus gros défi, parce que quand on écrit par séquences, il faut les remettre dans l’ordre et par moments c’est à s’arracher les cheveux, car tout se mélange entre le manuscrit et mes premières pensées. Je ne sais plus si c’est déjà passé ou pas. Avec l’expérience, je parviens à poser une trame, mais je suis toujours incapable de faire un plan (c’est presque la kryptonite de mon inspiration).

Puis la deuxième et troisième relecture arrivent, ainsi que toutes les suivantes. Et plus j’avance, plus je disparais de la circulation, autant à la maison que sur les réseaux sociaux. Je plonge littéralement dans l’histoire et enchaîne les paragraphes. Je traque les incohérences, les longueurs, les redondances, les scènes trop similaires à d’autres personnages ou les tics de langage. Et la plus grosse partie, je chasse les répétitions (de termes ou d’expressions). Si je déteste ça pour le côté rébarbatif, c’est de trouver des synonymes qui me pousse à me demander si j’ai utilisé les mots justes, ceux qui reflètent exactement ce que j’ai en tête. Et souvent, ça me permet aussi de repérer les paraphrases.

« Jouer avec les mots, leur donner leur puissance, les amener à transpercer les pages que je noircis, c’est ce que je suis. »

C’est quand tout ce travail est terminé que le meilleur arrive. Un peu comme si j’avais affiné les lignes pour que l’essence même de l’histoire se révèle. L’inspiration s’empare alors de moi une dernière fois. Injecter l’émotion qui manque, façonner les moments les plus importants, prendre des passages au hasard, les sortir de leur contexte, et laisser venir ce qui les rendra plus intenses, plus forts. Ancrer ce qu’il y aura de plus percutant, de plus impactant. Puis laisser Charlotte prendre le relais et avoir un regard extérieur (Instagram : lesmotsancres.correction).

Jouer avec les mots, leur donner leur puissance, les amener à transpercer les pages que je noircis, c’est ce que je suis. Plus j’avance dans la vie, plus je réalise que pendant longtemps je n’ai pas été à ma place, projetée dans un monde de conformité. Nous sommes tous uniques, nous avons tous un chemin à parcourir. Parfois, on se trompe, on persiste dans une voie qui n’est pas la nôtre, puis un jour on se trouve. Et ça change tout.

Ce n’est pas simple ni facile. Ce n’est pas sans conséquence ni troubles. Mais c’est ce qui fait la différence. Vivre enfin pour ce que l’on est.

 

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